Prendre sa vie en main avec Dev-Perso

Cet article est un article invité. Il traite du sujet de la surconsommation. C’est un retour d’expérience visant à sensibiliser sur le fait que la surconsommation est un gouffre. Ainsi, l’article a pour but de vous inspirer et de vous aider à mieux consommer au quotidien. 

 

Je m’appelle Sophie, et je suis l’auteure du blog Consommation Rebelle, dans lequel je donne des conseils pour changer sa consommation de façon durable, pour avoir plus de temps, plus de bien-être, et plus d’argent. Dans cet article, que j’ai la chance de pouvoir rédiger sur le blog de Julien, je vais partager avec toi mon histoire face à la surconsommation. Parce qu’avant de consommer de manière équilibrée et alternative, je surconsommais dans beaucoup de domaines. Voilà, un petit résumé de tout ce que j’ai appris.

 

La surconsommation et moi

 

Surconsommation, développement personnel et minimalisme

Témoignage de Sophie, ancienne accro à la surconsommation qui a dorénavant un mode de consommation plus conscient et minimaliste

 

 

Place à l’histoire

Si tu m’avais connue il y a 4 ans, tu n’y croirais pas. Tu te dirais certainement qu’il s’agit de quelqu’un d’autre. Avant, je ne connaissais que la surconsommation, le stockage et les placards qui débordaient. Maintenant, je ne consomme que ce dont j’ai besoin, toujours de manière alternative, sans jamais m’encombrer. Je te l’ai dit, j’ai changé.

 

Laisse-moi me présenter un peu. Il y a quelques années, la surconsommation faisait partie de mon comportement routinier. Tout a commencé avec les vêtements, les chaussures et les accessoires, que je renouvelais tous les samedis, lors de mes après-midis shopping. Le coup classique. Mes armoires étaient sur le point de craquer, et moi je n’avais qu’une hâte, celle d’arpenter les rues marchandes le samedi suivant.

 

Évidemment, comme tu peux t’en douter, je portais toujours la même chose. Coup classique. Une petite sélection saisonnière d’une vingtaine d’éléments que j’aimais particulièrement. Le reste n’était que du bruit, de l’encombrement et de la perte d’énergie.

 

De déménagement en déménagement

 

Et puis, j’ai commencé à déménager. Une première fois, pas trop loin de chez mes parents. J’ai trimbalé tout mon stock, en plusieurs allers-retours en voiture, pour le déverser dans mon premier appartement. C’est à cette période-là d’ailleurs que ma surconsommation s’est élargie à la nourriture et la décoration/ameublement, deux nouveaux postes de dépenses dont je venais de devenir responsable. Oh malheur. J’avais alors d’autres « besoins » à combler lors de ces fameux samedis. J’achetais, encore et encore. Je courais après les promotions pour fièrement ramener au bercail des biens pas optimaux et que je n’utilisais que très peu.

 

Mon deuxième déménagement était, cette fois, un peu plus loin, à 8h de route de mon premier appartement. Ce qui ne m’a pas du tout freinée dans le déplacement fou de toute mes affaires. J’ai même rusé en vendant tous mes meubles et en déménageant tout le reste (vêtements, ustensiles, accessoires, déco, chaussures, livres) en train. Merci la SNCF d’avoir pris en charge mes 8 énormes valises. Après cette épopée, je me suis remise à mon activité de surconsommation.

 

 

Merci la SNCF d’avoir pris en charge mes 8 énormes valises.

 

 

Mise à l’épreuve de la surconsommation

 

Et puis, cette fois, j’ai déménagé vraiment plus loin. Pour m’éviter trop de frais d’excédent, j’ai dû me cantonner à deux valises. L’enfer. J’ai passé un mois à enchaîner des centaines de choix cornéliens. J’ai beaucoup donné, et j’ai envahi la cave de mes parents. À la fin, mes deux énormes valises étaient prêtes. Et pour être tout à fait honnête, j’ai triché. J’ai pris la moitié d’une des valises de mon copain. Attention, premier grand tournant de mon histoire. Malgré toutes mes sorties shopping et toutes mes dépenses régulières, c’est à l’aéroport, en payant mon excédent de bagage, que je me suis rendue compte que mon mode de consommation me coûtait cher.

 

Une fois arrivée à Montréal, presque plaquée au sol par le poids de mes deux grosses valises, j’ai dû tout recommencer. Mais cette fois sans aucune aide ni don de mon entourage de meubles, de literie, d’ustensiles, ou de nourriture. Je n’avais qu’un appartement vide et mes vêtements pour m’asseoir dessus.

 

 

Remise en question de la surconsommation

 

Deuxième tournant de l’histoire. Là où j’aurais pu tomber dans les méandres de la surconsommation, j’ai ressenti en fait un ras-le-bol face à la consommation. À chaque achat de bien, cette fois, nécessaire (lit, literie, table), j’avais des sueurs froides. Tout mon argent me filait entre les doigts, et ce n’était même pas pour de beaux vêtements. Je flirtais avec la déprime. Mais je n’avais pas le choix ; il fallait bien que je puisse me faire à manger, dormir dans un lit, ou m’asseoir ailleurs que sur ma valise pleine. Alors, j’ai dépensé, en faisant la gueule. Et puis, une amie m’a introduite aux friperies.

 

 

Découverte d’autres modes de consommation

 

Le voilà, mon tournant décisif, le troisième, de cette fameuse histoire. Celui où j’ai passé la porte de ma première friperie. J’étais comme sur un rush de sucre. Je n’en revenais pas de toutes ces possibilités d’achat à petits prix. Depuis ce moment, j’ai laissé tomber la majorité de mes réflexes de (sur)consommatrice pour en adopter d’autres bien plus durables, plus économique et plus serein. Le changement ne s’est pas fait en une nuit. Non, il a pris plusieurs années et quelques étapes-clés, qui m’ont permises de bien ancrer ces nouvelles bonnes habitudes dans mon comportement.

 

 

De la surconsommation à la consommation alternative

La surconsommation de seconde main

La seconde main, en magasin ou directement chez des particuliers. Pourquoi je n’y avais pas pensé plus tôt ? Acheter les mêmes choses que dans les magasins de première main, mais pour moins cher. Évidemment, ce n’est pas neuf, mais j’ai trouvé et je trouve encore tellement de choses de très bonne voire d’excellente qualité. En achetant seconde main, j’ai donc meublé (et également décoré) la partie de mon appartement qu’il me restait. J’ai aussi commencé à acheter des vêtements, des chaussures, et des accessoires. Je suis allée au delà de mes réticences initiales face à certaines dépenses, en élargissant, petit à petit, ma consommation.

Vois-tu où je veux en venir ? Eh oui, je surconsommais encore, mais de manière alternative. Mon rythme hebdomadaire d’achat s’était réinstallé dans ma routine. C’était reparti pour une bonne année de surconsommation alternative.

 

 

Le rejet de la surconsommation

Dans la vie, il y a des tournants qui arrivent à des moments assez étonnants. Le quatrième de cette histoire palpitante est arrivé un bel après-midi d’hiver (février) alors que la neige tombait abondamment dans les rues de Montréal (je t’ajoute un peu de contexte pour que tu puisses bien visualiser la scène).

 

Consommer moins mais mieux

 

Assise depuis un moment sur mon canapé à contempler ma penderie, j’ai été dérangée visuellement, pour la première fois, par tout ce stock. Je me suis levée et j’ai commencé à décrocher tous mes vêtements pour les empiler sur mon lit. J’ai ajouté de la saveur à ce mont grandissant avec toutes mes paires de chaussures et mes multiples accessoires. Puis, j’ai trié. Le soir même, j’appelais mes amies pour qu’elles viennent se servir et le lendemain je faisais 5 allers-retours à pied vers ma friperie préférée. Je me suis débarrassée en un seul coup de 50% de mes affaires.

 

C’est à partir de ce moment-là que j’ai graduellement arrêté de surconsommer pour simplement consommer ce dont j’avais vraiment besoin.

 

Je me suis débarrassée en un seul coup de 50% de mes affaires.

 

Ne plus suivre les modes

 

Avec le temps, je me suis construit une très belle garde-robe qui me satisfait pleinement et que je renouvelle de temps en temps, pour trois fois rien. Je ne fais plus autant les friperies. Peut-être une fois tous les trois mois. Je me suis aussi imposée une règle, que je suis à la lettre : « +1 = -1 ». À chaque fois que j’ajoute un élément à ma garde de robe, je me sépare d’un autre. Histoire de ne pas retourner vers mon ancienne meilleure amie : la surconsommation.

 

Place au bilan. Mon premier concerne la mode. Avant je prenais mes jambes à mon coup pour acheter les dernières sandales à la mode. Maintenant je m’en fous. Tout simplement. Parce que je suis plus que satisfaite de ce que j’ai dans mes placards. Sans mode et sans reproche (je l’adore celui-là).

 

Je me suis aussi imposée une règle, que je suis à la lettre : « +1 = -1 »

 

 

Une remise en question profonde

 

Deuxième bilan : en plus d’alléger ma consommation, je l’ai aussi remise en cause. Est-ce que j’avais vraiment besoin de consommer telle ou telle chose de cette manière ? Lorsque ma réponse était « non », je testais d’autres alternatives. Et dès qu’une alternative me plaisait, je l’ajoutais à ma routine. Tout simplement. Changer n’est pas si compliqué que ça finalement.

 

 

Consommer plus de moments

 

Troisième bilan : je n’ai plus besoin de grand-chose. Bien sûr, j’adore les belles choses, mais je m’y désintéresse dès que je pense à la logistique que ça va me demander. Je préfère mettre mon temps et mon énergie dans des moments. Attention : moment émotionnel de l’histoire. C’est vrai ce qu’on dit : au bout d’un moment les iPads et les chaussures n’ont plus d’importance, seuls les moments avec les proches comptent. Fin du moment émotionnel.

 

 

Un parcours imparfait

 

L’histoire touche à sa fin. Si tu veux un chiffre, mon changement m’aura pris 4 années. Je n’avais aucun objectif précis, aucune finalité en tête. Je voulais juste faire différemment, peut-être même faire un peu ma rebelle. Va savoir.

 

En tout cas,j’ai testé, je me suis plantée, j’ai recommencé, et j’ai mieux fait. J’ai été imparfaite, dégoutée de mes échecs. Parfois même trop. Et puis, je me suis reprise. J’ai accepté de changer, sans me mettre trop de pression, et sans tomber dans une mode en particulier. Juste en faisant ce que je pensais qui était bon pour moi. Et ça a marché. J’ai rejeté la surconsommation en changeant ma vision de la consommation peu à peu. Aujourd’hui je consomme mieux et privilégie la qualité à la quantité.

 

Me voilà une imparfaite rebelle épanouie.

 

Merci d’avoir lu ma petite histoire. Si elle t’a plu, n’hésite pas à la partager et à la commenter. Si changer ta consommation de façon durable t’intéresse, tu peux retrouver tous mes conseils sur mon blog.

 

Sophie, consommatrice rebelle.